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NIGER - Affaire ORANO : Quand la France crie au « vol en bande organisée » après un siècle de pillage légal

  • pnfkn0
  • il y a 6 heures
  • 2 min de lecture
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OPINION : Paris s’indigne. La justice française parle de « vol en bande organisée au service d’une puissance

étrangère ».

Le parquet ouvre une enquête, la morale occidentale se clarifie soudainement, et Orano, bras minier de l’État français, se pose en victime innocente. Ironique. Obscène.

L’uranium nigérien, celui d’Arlit, n’a jamais disparu. Il a simplement changé de propriétaire politique. Ce que la France appelle « vol », le peuple nigérien l’appelle récupération. Ce que Paris qualifie de crime, Niamey considère comme un acte de souveraineté.

Depuis le coup de libération de juillet 2023, Orano a perdu ce qu’elle n’aurait jamais dû posséder : le contrôle exclusif d’une ressource stratégique exploitée pendant des décennies au profit quasi exclusif de la France.


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Pendant que les centrales nucléaires françaises brillaient, Arlit étouffait dans la poussière radioactive et la pauvreté. Et puis, 1 300 tonnes d’uranium quittent un site nigérien. Ce n’est plus du « partenariat » : c’est du banditisme international. Quand l’État du Niger affirme que cette uranium appartient désormais à son peuple, Paris brandit tribunaux arbitraux et textes juridiques – les mêmes qui ont permis la spoliation.

Orano saisit la justice française. L’État français, actionnaire à plus de 90 % de l’entreprise, accuse le Niger de vol. Autrement dit, la France accuse un État africain de voler… ce que la France a exploité pendant plus de cinquante ans. Voilà le vrai scandale.


L’enquête est ouverte avant même le départ officiel du chargement. Preuve que le dossier n’est pas judiciaire mais géopolitique. Le message est clair : tout État africain qui reprend le contrôle de ses ressources sera criminalisé.


La panique française ne vient pas de l’uranium. Elle vient des nouveaux partenaires. Le ministre russe de l’Énergie débarque à Niamey avec les géants russes du secteur : Paris comprend que son monopole est terminé. Quand le général Tiani évoque la Russie ou l’Iran, l’Occident crie à la menace mondiale. Moscou veut exploiter l’uranium nigérien ? Scandale. Orano le fait depuis des décennies avec des contrats léonins ? Silence.


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